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1è journée de grève des enseignants : le syndicaliste Salif Camara dresse le bilan

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Malgré l’annonce de la grève pour ce lundi dans le secteur de l’éducation, par l’intersyndicale (FSPE, SNE SLECG), le gouvernement guinéen a appelé les élèves et enseignants à reprendre le chemin de l’école. Si certains ont répondu, d’autres ont préféré rester chez eux.

Quel bilan dresser après cette première journée ? Joint ce soir par avenirguinee.org, Salifou Camara, secrétaire général de la FSPE, a confié à notre rédaction que la grève a été largement suivie à l’intérieur du pays. Par contre, à l’en croire, elle a été partiellement observée dans la capitale Conakry.

« La journée d’aujourd’hui a été à 60 pour cent une réussite. Il y a eu beaucoup de préfectures où il n’y a pas eu de cours correctement. Et, à Conakry, la grève a été partiellement suivie. Vous savez, dans la capitale, le premier jour d’une grève est toujours comme ça. Alors, on va attendre les jours qui suivent », dit-il.

Le syndicaliste, poursuivant, a révélé que par endroits, des élèves ont été  ‘’ enfermés’’ dans les écoles par les encadreurs. Déplorant ensuite l’intimidation dont ont été victimes selon lui les grévistes.

« Vraiment, ce que nous avons déploré, c’est le fait que les enfants ont été enfermés dans la cour parce que peu d’enseignants sont venus. Les encadreurs n’ont pas accepté que les élèves sortent. Les enseignants ont été influencés, intimidés, menacés pendant que la grève est un droit qui est légal. Donc, nous déplorons ces menaces. Alors, les enseignants sont beaucoup menacés par les autorités, chose qui n’est pas en faveur de la liberté syndicale. Parce que si les autorités continuent à menacer, nous allons changer de statut. Donc, il va falloir que les autorités restent dans la loi L’0029 qui stipule que la grève soit un droit pour tous les travailleurs ; personne ne doit menacer un enseignant parce qu’il a observé la grève, ce n’est pas normal ».

Concluant ses propos, il appelle les enseignants de Guinée à resserrer les rangs jusqu’à l’obtention des propositions concrètes relatives à leurs points de revendication.

« Nous disons à tous les enseignants de rester mobilisés. Ceux qui pensent qu’en donnant l’argent à un groupe d’individus pour saboter la grève, nous, nous disons que c’est malheureux pour notre nation. Au lieu de donner l’argent-là aux gens pour saboter la grève, le mieux est de déployer ces fonds-là dans l’achat des tables-bancs alors que les enfants de la nation sont assis par terre. La grève a été largement suivie à l’intérieur du pays », a-t-il réitéré.

Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.net

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