Lors de son 62ème sommet tenu ce dimanche, la CEDEAO a invité le CNRD à immédiatement ouvrir un cadre de dialogue sans exception aucune avec les partis politiques et les organisations de la société civile. Cette réaction intervient alors qu’un cadre avait été lancé par le premier ministre, mais qui a malheureusement connu l’absence des coalitions politiques non des moindres.

Interrogé ce lundi par avenirguinee.org, le président de l’Alliance Guinéenne pour le Développement (AGD) et membre de la CORED a fait sa lecture de cette déclaration de l’organisation sous régionale.
« Je pense qu’un cadre du dialogue inclusif doit rassembler tout le monde. C’est-à-dire que même ceux qui n’ont pas envie de dialoguer, il faut aller les chercher. C’est vrai que le PM a fait pas mal de choses dans ce cadre-là…, je félicite également les facilitatrices qui se sont battues pour avoir un vrai dialogue. Il faut quand même remarquer que c’est toujours difficile d’avoir un dialogue inclusif dans ce pays surtout avec le CNRD … Nous avons vu à l’ouverture de ce cadre que les organisations de la société civile ont été repoussées, une chose que nous n’apprécions pas du tout, parce que la société civile est quand même à respecter dans tous les pays », a dit Ahmed Sékou Camara.
Poursuivant, « on ne peut pas dire que sans ces grands partis qu’on ne peut pas dialoguer. Personnellement j’avais décidé de ne pas aller au dialogue parce que j’avais des raisons. Mais, après des réflexions, j’ai dit que le mieux aussi serait de dialoguer pour savoir réellement où en sommes-nous avec le CNRD et poser des conditions qui pourraient nous ramener à l’ordre constitutionnel. Je pense que la solution ne sera pas toujours de continuer à bouder le dialogue. Donc, j’appelle mes aînés à essayer de dialoguer sur les 10 points afin de voir si on peut obtenir ces 10 points ou poser d’autres conditions afin de trouver une porte de sortie… », a-t-il estimé.
Plus loin, le leader de l’AGD s’est exprimé sur la sortie de la CEDEAO. Il souligne de passage qu’il « est très difficile d’avoir un cadre du dialogue inclusif à partir du moment où certains acteurs ne sont pas associés ; à partir du moment où la société civile est exclue. Donc, pour que nous puissions penser à un cadre du dialogue inclusif, il faudrait vraiment que toutes ces parties prenantes là soient présentes autour de la table pour discuter… ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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