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Cadre de dialogue, coordination du PM, facilitateurs nationaux…, ce qu’en pense Bayo, MAOG

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Longtemps réclamé par les acteurs politiques et de la société civile, le cadre de dialogue inclusif a été finalement créé à travers un décret lu lundi soir à la télévision nationale. Et, sous la houlette du premier ministre, Dr Gomou Bernard, les acteurs concernés vont se retrouver afin de discuter autour de la conduite de la transition.

Interrogé, le coordinateur national de la Maison des Associations et ONG de Guinée  » MAOG « , Bayo Alpha, s’est exprimé sur le démarrage annoncé du cadre de dialogue inclusif dès la semaine prochaine.

« Nous saluons la mise en place de ce cadre de dialogue inclusif, qui permettra à tous les guinéens de se parler, en vue de trouver des solutions idoines pour la réussite de la transition.

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Il est important de dire que ce n’est pas la première fois qu’on parle du cadre de dialogue en Guinée. Je crois humblement que le premier ministre, chef du gouvernement, ainsi que tous les membres du gouvernement, ont déjà fait le diagnostic sur les échecs des dialogues précédents. C’est ce qui pourrait vraiment nous permettre d’aller vers un dialogue sincère », dit Bayo Alpha.

Par contre, il émet des doutes quant à la réussite de ce cadre de dialogue.

« Il est très difficile de croire à ce cadre de dialogue, dans la mesure où les forces vives de la nation, je veux parler des partis politiques et de quelques forces sociales, chaque partie exige des préalables. Alors là, il serait très difficile avec ces préalables qu’on puisse vraiment s’en sortir.

Je crois que c’est un appel que je vais lancer aux guinéens surtout à tous les acteurs. Si vous avez des préalables, venez autour de la table d’abord, discuter de ces préalables autour de la table. Si les préalables sont discutés autour de la table, comme ça on se parle en frère et on pourra vraiment trouver des solutions », estime le coordinateur par intérim de la MAOG.

À propos du premier ministre, Bernard Gomou, qui aura la tâche de conduire le cadre de dialogue inclusif, Bayo dira qu’il : « sera encore prématurée de faire un jugement sur sa personne. Étant entendu qu’on soit intellectuel ou qu’on étudie dans les plus grandes universités du monde, le plus important, c’est la volonté. Je crois qu’on a tous suivi son discours hier, un discours rassembleur, un discours qui interpelle la conscience individuelle de chaque guinéen. Et, nous allons l’attendre à l’œuvre, je crois fermement avec ce discours que les guinéens vont l’écouter, ensemble nous allons trouver des solutions.

A tous les acteurs de la vie sociopolitique et économiques de notre pays, l’appel que j’ai à lancer, il est très important qu’on mette les égaux de côté. Aujourd’hui, de ne pas voir Bernard Gomou en tant que premier ministre, de ne pas voir le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la République, chef de l’État. Mais, de voir la Guinée. Et, si nous choisissons ensemble la Guinée, je crois qu’on pourra s’en sortir », lance-t-il.

Concernant le choix d’un groupe de facilitateurs nationaux, il estime normal que pour une fois, des crises guinéennes soient résolues par des guinéens.

« Je suis d’accord qu’il faut choisir des guinéens, pour mener un dialogue inter-guinéen. Les problèmes français ne sont réglés que par les français ; les problèmes sénégalais ne sont réglés que par les Sénégalais. Et, comment est-ce possible nous à chaque fois qu’il y’a problème, il faut la médiation de la CEDEAO, il faut une médiation de la communauté internationale ? Et, ces médiations n’aboutissent en rien. Il faut qu’on accepte de se faire confiance », a-t-il conclu

Comme annoncé, le cadre de dialogue inclusif, tant attendu par les acteurs de tous bords, démarre la semaine prochaine avec pleins d’espoirs. Déjà, des coalitions politiques comptent boycotter ce nouveau cadre de dialogue décrété par le président de la transition.

Alsény Savané pour avenirguinee.org

666-36-88-17

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