Le programme national de la santé mentale, en collaboration avec le secrétariat général à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte contre le crime a lancé ce lundi, 26 juin, la journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues. C’est l’enceinte de la bibliothèque américaine de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia qui a servi de cadre au déroulement de cette activité en présence des cadres du ministère de la santé, des services spéciaux, de l’université et de plusieurs étudiants.
Dans son discours, le responsable du programme national de la santé mentale a souligné que » la lutte contre la drogue doit commencer par la prévention ». Selon lui, il faut investir » dans l’éducation en fournissant des informations précises et des objectifs sur les dangers de la drogue afin de protéger nos jeunes de cette menace.
Il est également crucial de renforcer les programmes de traitement et de réadaptation pour soutenir ceux qui luttent contre la dépendance et leur offrir un chemin vers la guérison. En parallèle, nous devons redoubler d’efforts pour éradiquer le trafic illicite de drogue. Cela nécessite une coopération internationale renforcée avec un partage d’informations et de ressources entre les pays, ainsi qu’une action coordonnée pour démanteler les réseaux criminels qui tirent profit de ce commerce destructeur… », a-t-il déclaré.
Présent à cette rencontre, le secrétaire général à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte contre le crime a expliqué les raisons du choix porté sur l’université pour célébrer cette journée.
» Nous avons eu à saisir une importante quantité de chanvre indien et de la drogue kuch en général, et d’autres catégories de drogues en particulier. On met un accent focus sur le milieu universitaire parce que c’est le creuset de la conscience. Les universités peuvent véhiculer ces messages pour dire que la drogue n’est pas bonne pour les êtres humains en général, parce ça détruit des vies. Nous avons mis des accents la dessus pour intensifier les opérations sur le terrain pour débarrasser et vivre une Guinée sans drogue. C’est ce qui nous a motivé à choisir l’université de Sonfonia dans le cadre de cette journée de la lutte contre la drogue », a indiqué le SG Malick Koné.
Sur les stratégies à mettre en place pour lutter contre la drogue en Guinée, il met l’accent sur la prévention, ensuite, » la répression, le traitement et la réinsertion sociale. Mais, à ce jour, il faut mettre l’accent sur la formation des agents, la sensibilisation, la collaboration et la coopération entre les différents services des organisations internationales accréditées dans notre pays ».
Au sortir de cette rencontre qui a suscité de l’intérêt auprès des jeunes étudiants qui sont les principales cibles, le professeur Keita a salué d’entrée cette initiative.
» Je dirais d’abord que c’est une réussite, quand on sait que la drogue couche est nouvellement arrivée en Guinée bien qu’elle soit existée depuis les années 70 ailleurs, et que le guinéen ne connaissant pas les dangers. Donc, la majorité des jeunes se sont engagés dans la consommation du Kuch sans savoir ce que c’est. C’était l’occasion pour nous aujourd’hui de nous adresser à cette jeunesse pour leur expliquer c’est quoi le « Kuch ».
Plus loin, pour lutter contre toutes formes de drogues en Guinée, il formule des recommandations en ces termes : » c’est d’abord faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour que ce type de drogue que nous considérons nouvelle en Guinée, soit analysée sur le toxicologique pour qu’on sache quels sont les composants de cette drogue. Parce que si nous le connaissons, ça nous permet d’adopter le message et de nous planifier pour une meilleure stratégie ».
Depuis l’apparition du Kuch en Guinée, le secrétariat général à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte contre le crime a fait de la lutte contre cette drogue une priorité. Plusieurs saisies ont été effectuées dans le Grand-Conakry.
Mohamed Cissé pour avenirguinee.org