Depuis la Mecque, Cellou répond le colonel Doumbouya  » on est pas d’accord… »

S’adressant au peuple de Guinée ce samedi, le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya a fait savoir la proposition du CNRD pour un retour à l’ordre constitutionnel. Sans donner le point de départ du comptage, le chef de la transition a déclaré un délai de 39 mois qui sera soumis au CNT. 
Post Content
 
Réagissant à cette sortie, le leader de l’UFDG, à la mecque où il fait son Umra, a dit que ce délai est inacceptable. 
 
« On n’est pas d’accord, on a proposé 15 mois qui peuvent se justifier. La durée de la transition est liée au chronogramme : quelles sont les actions à mener, quelle durée chaque action prend ? D’abord, nous sommes en période d’exception, il est urgent d’en sortir parce que le pays est suspendu des instances de la Cedeao, de l’Union Africaine,  de l’AGOA. Et beaucoup de partenaires bi ou multilatéraux ont suspendu ou diminué  leur participation jusqu’à la fin de la transition. Donc, c’est urgent de sortir de la transition. Et pour ce faire, il faut la mise en place d’institutions issues d’élections légitimes. Même pour les grandes réformes qui peuvent s’attaquer aux fléaux qui minent le pays, seules les institutions légitimes peuvent les mettre en œuvre : Il faut une Assemblée Nationale élue pour voter une loi une loi d’amnistie, et certaines lois majeures.  De même, il faut un président élu pour parler et agir au nom de la Guinée ! », a-t-il confié à Guineenews.

Et de poursuivre, « Pour le cadre juridique et réglementaire, il faut d’abord une constitution. Pour nous à l’ANAD et à l’UFR de Sidya Touré, la constitution de 2010 était une bonne constitution, dans la mesure où elle assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs, elle verrouille la limitation des mandats. Donc, elle a beaucoup de qualités, on peut faire juste un toilettage qui prendrait un mois. Ensuite, on corrige le défaut qu’on lui reprochait en la soumettant au référendum.

Deuxièmement, il faut un code électoral. Il y a un projet de code électoral consensuel qui existe et qui avait été fait avec l’assistance technique de NDI (ndlr : National Democratic Institute). Il y avait un consensus large de plusieurs partis politiques dont le RPG et nous  sur ce projet de code électoral, il restait juste à le soumettre à l’Assemblée Nationale. Donc, s’il y a une volonté, l’examen et l’adoption du code électoral ne prend pas du temps.

Ensuite, il faut décider de l’organe de gestion des élections. Les CENI ont été considérées en Afrique comme un progrès. Il ne faut pas renoncer à un organe indépendant, on peut le changer et le recomposer, donc il faut une loi sur l’organe de gestion des élections. Ce cadre juridique et réglementaire peut se faire rapidement, car on peut avoir l’expertise de l’OIF, de l’Union Européenne », estime l’ancien premier ministre

Avenirguinee.org