Faisant partie du groupe de politiques qui soutiennent les actions du CNRD et s’opposent aux manifestations en cette période transitoire, Ansoumane ADIOS Condé s’est prêté aux questions d’avenirguinee.org ce vendredi, 17 mars. Le leader de l’Alliance pour le Développement dans la Continuité ( ADC) a posé son scanner sur l’évolution de la transition, mais aussi la volonté des Forces Vives de la Nation d’investir les rues pour dénoncer les dérives des militaires au pouvoir.
D’entrée, comme à son habitude, il s’est mis dans la peau d’un sensibilisateur pour une transition apaisée.
» Je pense que la position de l’ADC n’a pas du tout changé. Vous savez, à un moment donné de notre histoire, il faut que nous acceptions d’opter pour la politique pour gérer notre pays; que nous soyons en mesure de comprendre le pays et de dire qu’il est temps de se ressaisir. La Guinée est un beau pays, nous avons connu plusieurs régimes dans notre pays. C’est la 3ème transition, ce sont des transitions en répétition », dit-il.
Pour lui, l’intérêt de la Guinée devrait être prôné par tous les acteurs impliqués dans la crise. Ainsi, il se pose la question : » Qu’est-ce qui nous amène chaque moment au changement de régime à une transition? », s’interroge le politique, avançant en suite que » c’est ce qu’il faut corriger ».
Poursuivant, » Moi, je pense bien qu’il est temps que nos aînés comprennent que la Guinée doit être au-dessus de toute considération. Nous avons tous dénoncé l’impunité dans notre pays. Aujourd’hui, ce qui se passe, depuis Sékou Touré, je n’ai jamais vu ces choses dans l’histoire de notre pays. Les choses sont entrain d’être corrigées progressivement jusqu’à ce que nous aillons la programmation d’un chronogramme de transition de deux ans en commun accord avec la CEDEAO », soutient-il.
Jusqu’à preuve du contraire, Ansoumane Adjos Condé dit être convaincu qu’aucune démarche n’est faite par les militaires pour s’éterniser au pouvoir. Ce, contrairement à ce que disent ses pairs politiques qui s’opposent à la façon dont la transition est menée.
» À mon humble avis, nous sommes avec une transition qui ne parle jamais de son intention de se présenter aux élections présidentielles, législatives et communales prochaines. Ce ne sont pas des candidats, ils sont au contraire en train de tout mettre en œuvre pour nous permettre d’avoir un fichier propre que chaque parti politique appréciera. Mais, ce travail technique qui est en préparation n’est même pas arrivé, nous commençons des manifestations », déplore le leader.
De surcroit, ADIOS invite ses militants à bouder la manifestation des Forces Vives de la Nation prévue pour le 20 mars. Il estime que le dialogue inter-guinéens devrait être priorisé en lieu et place de la rue.
» C’est pourquoi, si les militants de notre parti m’écoutent, je ne donne jamais le feu vert à un militant de se joindre à cette manifestation-là. Nous devons savoir raison gardée, nous devons tout faire pour régler les problèmes entre frères guinéens et respecter nos religieux en leur accordant le crédit. Il y a un cadre de dialogue inclusif qui est ouvert, dirigé et géré par nos sœurs qui ont des grands noms. Pourquoi ne pas accepter pour une fois de se référer aux démarches engagées par nos sœurs, nos mamans pour trouver les voies et moyens allant à la consolidation de la paix, à la promotion de la paix et à la quiétude sociale ? ».
Et de conclure, » en toute sincérité, il faut mettre la Guinée au-dessus de toute autre considération. Les messages suicidaires, les propos incendiaires, les propos ethnocentristes, les propos racistes doivent être totalement écartés dans le jeu politique dans notre pays. Parce que, nous avons un pays adorable. Quand vous vous rendez dans n’importe région, vous avez l’impression que vous êtes ailleurs dans le monde, c’est une grande richesse naturelle « .
À suivre…
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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