Grand-Marché de Conakry : manifestation de femmes qui accusent les militaires…

Ce lundi,28 novembre, plusieurs femmes vendeuses dans le ‘’ Grand-Marché de Conakry’’ situé au quartier Dabandy, ont été sorties des trois hangars dénommés ‘’Espace Briki Momo’’.

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Ces femmes accusent les militaires, en complicité avec les gérants de ce marché, d’avoir mis dehors leurs marchandises dans les environs de 4h du matin. Ayant constaté ces faits, ces tailleurs et vendeuses ont manifesté leur colère dans la cour dudit marché.

« J’ai quitté chez moi ce matin aux environs de 7h, à mon arrivée, j’ai trouvé des gens en train de crier; ils disent que les militaires sont venus faire sortir leurs effets. Que c’est le commissariat qui est dans le ‘’Grand Marché’’ qui est venu avec un huissier de justice avec des militaires pour faire sortir les gens. Donc, depuis cela, je suis sur mes pieds pour voir ce qu’il faut », a expliqué le chef des tailleurs, Lansana Bisiril Camara.

Poursuivant, il a rappelé que ce marché leur a été offert par l’ex président de la République, le prof Alpha Condé.

« Pour la petite histoire, depuis que je suis rentré ici, le libanais qui a construit ici a fait tous les combats pour dégager les guinéens, parce qu’ils veulent transformer ici en une usine. Donc, nous aussi, on s’est opposé à cela. Parce qu’après l’inauguration de ce marché, Alpha Condé avait dit que les trois hangars appartiennent à la Guinée. C’est pourquoi, il y a même le drapeau guinéen ici. Et, l’endroit a été dénommé ‘’Espace Briki Momo’’. Maintenant, pourquoi veulent- ils récupérer ici ?. Aujourd’hui, ils sont venus à 4h du matin avec 10 pickups et des jeunes bandits pour faire sortir les effets en les jetant et volant certains », a-t-il accusé.

En outre, il a lancé un appel aux autorités de la transition : « nous demandons aux autorités actuelles dirigées par le colonel Doumbouya, de nous aider; c’est ici qu’on trouve les besoins de nos familles. S’ils nous disent de quitter, où on va aller désormais ? ».

Une des victimes, Alseny Kokey Sylla, a témoigné en ces termes : « depuis 4h du matin, on a vu des gendarmes avec un huissier de justice, ils sont venus en courant pour casser nos portes et faire sortir tous les effets. Surtout, ils étaient avec des bandits qui ont volé nos habilles et machines sans nous informer. Mais, nous aussi, sauf s’il nous tuent, mais on ne va pas partir. Parce que c’est Alpha Condé qui nous a octroyés ça en disant que c’est pour les guinéens. Son objectif était de faire en sorte que nos mamans quittent les rues. J’ai perdu ma machine qui sert de broderie et 10 complets des pagnes basin… ».

Pour l’heure, nos tentatives pour rencontrer les gérants de ce grand marché sont restées sans suite.

A suivre…

Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org

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