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Littérature : l’artiste Mohamed Lamine Kourouma « Lonkassia » publie 3 ouvrages, à Conakry

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Après plusieurs années dans la musique traditionnelle africaine, le jeune artiste Mohamed Lamine Kourouma communément appelé « Lonkassia », a décidé de se lancer dans l’écriture. Ce, après plusieurs années d’inspiration acquises auprès des ouvrages africains des auteurs : Cheik Anta Diop, Camara Laye, Hamidou Kann…

 

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Fraîchement rentré de France, le jeune a dédicacé ce vendredi, 29 juillet, à Conakry, trois ouvrages qui sont : Taali, les yeux dans le miroir; Taali, les contes d’Afrique noire et le 3ème, Taali, récits allégoriques et initiatiques.

 

A cette heureuse occasion, l’auteur, entouré de sa famille, ses amis et quelques artistes de la musique traditionnelle guinéenne, est revenu sur le contenu de ses œuvres.

 

 » Ce sont des livres qui sont inspirés par la poésie orale, les chants des verts. Je parle principalement de la littérature orale que j’ai essayée de valoriser et de montrer notamment que la littérature orale est le meilleur outil d’investigation pour nous, qui va mener à réhabiliter les langues africaines mais aussi à restaurer nos valeurs sociales. Donc, je m’intéresse à la tradition, ma vocation est vraiment de la mettre en valeur. Donc, dans ces ouvrages, j’ai abordé plusieurs autres thématiques notamment les chants. Parce que, je m’inspire beaucoup de la musique, j’écoute beaucoup la musique. Et au-delà, il y a des questions auxquelles je m’intéresse comme la circoncision qui est déjà vraiment la base pour l’initiation à la tradition africaine, et aussi des chants comme je l’ai fait mention.

Et je me suis inspirée beaucoup des contes traditionnels que nous avions chez nous. A la différence, j’ai essayé de les débarrasser du contenu extérieur. C’est vrai que j’écris en français, je parle français, on en est une victime ; aujourd’hui c’est arrivé ainsi, c’est l’histoire qui l’a écrite comme ça. A la base nous restons africains et moi, ma vocation c’est d’amener les gens à s’orienter vers ce que nous avons en commun. Et la chose qu’on a en commun, c’est notre tradition, ce sont nos langues qui sont fondamentalement pareilles partout en Afrique. Donc, à travers ces ouvrages, j’appelle donc les gens à une conscientisation, à un rappel à la restauration de la mémoire historique africaine », a-t-il indiqué.

Parlant du message qu’il insuffle à ses mots dans ces ouvrages, il précise que :  » Fondamentalement le message reste le même dans les trois ouvrages. Mais, la particularité avec celui-ci (Taali, les yeux dans le miroir) il est chantonnant. Je l’ai écrit comme je l’entends en chantant. Dans ce livre, j’ai essayé de valoriser la femme africaine ; il y a un poème que j’ai dédié à ma mère (… ) c’est pour la femme africaine en générale  parce que rien ne vaut la maman et on est dans une société africaine où notre culture est basé sur le matriarcat. Et, ce qui fait que notre société ne peut avancer, si la femme n’est pas responsabilisée. Donc, je présente la mère comme étant la créatrice de l’humanité, la chose la plus divine, la plus concrète qu’on puisse avoir. Sachant que l’humanité a débuté ici en Afrique, quand on parle de femmes il faut déjà parler de la femme africaine. Donc, ça a été un hommage et au-delà de ça, il y a toujours des contes d’enfances que j’ai eus à découvrir,  que j’ai écris en ma façon et j’ai beaucoup parlé de musique dans cet ouvrage parce que pour moi, la musique c’est la poésie rationnelle qui rythme la parole et donne un sens au son et au silence ».

 

A noter que chacun de ces trois ouvrages contient 64 pages.

 

Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org

 

621269981

 

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