Manif du FNDC : le CNOSCG déplore les cas de morts et appelle les politiques au dialogue

Malgré qu’il soit dissout par les autorités de la transition, le FNDC a appelé ce jeudi à une manifestation dans le Grand-Conakry. Une protestation contre la détention prolongée de ses membres et l’absence de dialogue entre la junte et les acteurs politiques. Malheureusement, cette journée a été émaillée de violences qui ont conduit à des cas de morts, des blessés et à la destruction des biens publics et privés.
Qu’en pense le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) ? Son président s’est exprimé sur le sujet ce vendredi au micro d’avenirguinee.org. El Hadj Aboubacar Fofana, à l’entame de sa prise de parole, a déploré les cas de morts, présentant ensuite ses condoléances aux familles éplorées.
« Nous présentons d’abord nos condoléances aux différentes familles victimes de cette manifestation, nous souhaitons bon rétablissement à tous les blessés et exprimons notre compassion à tous ceux qui ont perdu leurs biens matériels dans cette manifestation », a-t-il dit d’entrée.

Poursuivant, il a rappelé la position de son organisation relative à l’organisation des manifestations politiques en cette période exceptionnelle. « Il est inopportun d’appeler à une manifestation en ce moment où les trois facilitatrices avancent vers le cadre de concertation réel ». Ce responsable du CNOSCG soutient également « qu’à partir du moment où les trois facilitatrices sont nommées, au même moment les missions de la CEDEAO et même le facilitateur de la CEDEAO sont en Guinée, nous pensons que tous ces éléments sont en train de travailler avec le gouvernement pour l’accompagnement du gouvernement dans la transition. Je pense que même s’il y avait des manifestations programmées, on pouvait momentanément arrêter cette programmation si vraiment on s’inscrit dans le bien de la nation », a-t-il confié.
Et d’ajouter : « ce que nous regrettons carrément, ce sont les cas de morts hier et aujourd’hui des blessés. Il y a eu beaucoup de biens matériels publics et privés qui ont été détruits…
En plus de cela, vous savez très bien que nous en appelons à tous les guinéens à la retenue. Et, le CNOSCG, quant à nous, sommes à pied d’œuvre pour la quiétude sociale et la sensibilisation dans les zones où il y a des tensions. Vous savez, nous voulons dire quand-même qu’il y’a un droit de manifester, mais il faut chercher le moment et l’opportunité de le faire », a-t-il martelé.
Se disant convaincu que « l’État est en train d’avancer sur le cadre de dialogue », il a souligné la fragilité de cette période de manifestation qui coïncide également à la reprise des cours dans les écoles.
« En plus de cela, nous savons très bien que le moment est un peu critique quant à l’ouverture des classes. Et, on sait l’année dernière au même moment les résultats de fin d’année qui ont été présentés ; on sait que ce sont des familles qui sortent et l’État, chacun fait un effort pour que cette année-là soit une réussite ».
Enfin, El Hadj Aboubacar Fofana a appelé les acteurs politiques et sociaux à répondre à la main tendue de la junte pour dialoguer afin de sortir le pays de cette crise.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org