Massacre du 28 septembre : la protection des victimes au cœur d’un atelier à Conakry

WILDAF-Guinée, en collaboration avec ses partenaires, a lancé ce jeudi, 02 mars 2023, à Conakry, deux jours d’atelier sur le projet « solidarité avec les femmes de Guinée, les féministes africaines demandent justice pour les survivantes de violences sexuelles en Guinée ». L’objectif de ces deux jours d’échange entre les organisations est d’apporter un soutien psychologique aux femmes et filles victimes du massacre du 28 septembre 2009.
Pour Hadja Mariama Camara, coordonnatrice du projet, après son mot de remerciement à l’endroit des participants, ce projet est une initiative qui doit freiner les violences à l’égard des femmes.

» Nous remercions tous les participants de cet atelier pour qu’on puisse mettre fin à ce genre de violation à l’égard des femmes. Quand je parle de violation, c’est toute sorte de violation que ça soit viol, coups et blessures assassinats. Il faut que ça prenne fin et que plus jamais qu’on ne parle de cela ni en Afrique ni en Guinée et dans aucun autre pays du monde. La femme est à respecter, car elle est la maman, la sœur. Ce qui s’est passé le 28 septembre 2009, c’est un massacre. Nous avons subi dans notre chère parce que nous sommes des mères de famille, donc nous voulons que cela ne se répète plus. C’est pourquoi, nous allons continuer à sensibiliser et qu’on brise le silence », a-t-elle demandé.
Le chargé de programme de l’association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009, souligne que cette première journée a été fructueuse.
» Ça été une journée riche. Et, c’est pour nous un plaisir en tant que membre de AVIPA de participer à de telles activités qui consistent à partager les réalités des victimes et faire adhérer plus d’organisation dans le combat que nous menons.
On va développer des actions en collaboration avec d’autres structures qui sont parties prenantes au programme afin de soutenir les femmes de diverses manières pour montrer une bonne image des victimes et leur montrer qu’elles ont le soutien des autres », a dit Souleymane Camara.
Pour la vulgarisation de ce projet, Batrou Cissoko, membre de WILDAF-Guinée, quant à elle, souhaite l’accompagnement de l’État guinéen.
» Nous souhaitons vraiment l’accompagnement technique de la part de l’Etat pour jouer son rôle dans le cadre de l’application strict des lois pour faire payer ces personnes qui ont commis ces actes ».
Il est à signaler que ce projet WILDAF-GUINÉE est valable du janvier 2023 au juin 2023 en attendant d’autres activités futures.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
624722815