Nouvelle Constitution. Le Comité d’Initiative Citoyennes (CIC) est une association de migrants guinéens créée en 2008 à l’occasion du cinquantenaire.

À travers une conférence de presse animée ce jeudi 23 mars à la maison commune des journalistes sise à la Minière, le membres du CIC ont une rétrospective sur les anciens dirigeants de la Guinée, qui, selon eux, ont leur part de responsabilité dans ce que le pays vit aujourd’hui.
Pour un retour à l’ordre constitutionnel, le Comité d’Initiative Citoyennes à travers son porte parole ElHadj Amadou Sadjo Bah, émet des propositions pour la nouvelle constitution que le CNT actuel doit élaborer. C’est pourquoi, il persiste sur la dessus que la nouvelle constitution ne doit pas être l’œuvre du CNRD/CNT, mais d’une assemblée nationale constituante élue par la population pour cette mission.
« Au vu de ce qui précède, nos observations et propositions sont les suivantes:
1) La nouvelle Constitution devrait normalement être l’ouvre non pas du CNRD/CNT, mais d’une Assemblée Nationale constituante élue par la population pour cette mission;
2) Pour éviter le risque énorme d’une nouvelle autocratie, il faut remplacer la gouvernance personnelle de l’État avec un PR (Président de la République) tout puissant, par une gouvernance collégiale composée des trois premiers de l’élection présidentielle, qui se constituent en Conseil Présidentiel (CP). Le premier devient PR et Chef de l’Etat, le second devient VP (Vice-Président) et Chef du Gouvernement, le troisième devient VP chargé des ressources humaines et financières de l’Etat. La prise de décision s’effectue uniquement par consensus ou par le PR et l’un des VP. Le PR seul ne peut pas décider, les deux VP seuls non plus. Le mandat est unique (7 ou 8 ans non renouvelables). Si un comportement de politique politicienne ou le décès d’un membre en vient à paralyser ou gêner le fonctionnement normal du Conseil Présidentiel, alors il est dissout et des élections sont organisées pour un nouveau CP. Ainsi, d’une part l’exécutif de l’État serait l’émanation d’au moins 80% de l’électorat, ce qui devrait garantir une bien meilleure prise en compte de l’intérêt général de tous les guinéens dans l’action publique. D’autre part, l’impact du tribalisme serait atténué et pourrait disparaitre progressivement. Si on applique ce système collégial à la décennie 2010-2020, on voit que c’est le trio (Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré) qui auraient constitué le CP de cette période, donc une équipe parfaitement représentative de la population guinéenne. Avec, à coup sûr, un bien meilleur résultat que ce qu’on a eu avec Alpha Condé seul;
3) Notre système politique en vigueur depuis l’Indépendance a largement montré ses limites. Le CIC s’est interrogé sur les expériences de gestion de populations à travers la planète et propose, d’une part aux différents membres des forces vives de faire des propositions pour la gouvernance de notre pays.
D’autre part au CNT, de s’informer sur le système politique suisse apparemment un des plus vertueux afin de s’en inspirer éventuellement pour notre nouvelle Constitution. 4) Pour mettre fin à la propension des FDS (Force de Défense et de Sécurité) à faire des coups d’État militaires pour s’imposer à la tête de l’État, il faut prévoir clairement que désormais toutes personnes qui utiliseraient les moyens des FDS pour prendre le contrôle de l’Etat seraient traduites devant les cours d’assises du système judiciaire. CMRN, CNDD, CNRD, ça suffit ! Les crises de régime politique doivent se résoudre exclusivement dans les urnes par les électeurs », a t-il déclaré.
Sur un autre pan de sa communication, ce doyen précise que la Guinée dans son tout son parcours à un bilan désastreux pour la population classée parmi les plus misérables de la planète.
» À cause de la gestion d »autocraties basées sur un tribalisme primaire et composées exclusivement de « mangeurs » de deniers publics au détriment des « bâtisseurs ».
Notre République de Guinée sort de tout ça avec un ADN gravement pollué par trop de mauvaise habitudes acquises au fil des décennies de galère, et des plaies béantes dont les purulentes sont :
– la mal gouvernance de l’État (Fonction publique tribalisme à outrance de pillage industriel des deniers publics);
– Analphabétisme scandaleux (68% de la population) et obscurantisme exacerbé ;
– Confinement dans la production et l’exportation de matière premières (mines, agriculture…)
– Émigration de record mondial (autour de 50% de la population) », a t-il martelé.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
624722815