À travers un communiqué publié le 29 mai dernier, le gouvernement guinéen, à travers le ministère des transports, a rappelé la date butoire pour le renouvellement des permis de conduire et les plaques d’immatriculation des véhicules automobiles et autres engins roulants le 30 juin 2023. Après ce délai, les anciennes plaques et permis de conduire ne seront plus valables dans la circulation.
Interrogé mardi, 6 juin, par une journaliste d’avenirguinee.org, le président de l’Union des transporteurs routiers de Guinée, Ferebory Donzo affirme que 70% des transporteurs n’ont pas ré-immatriculé leurs véhicules, avant de se prononcer sur la cherté du prix.
» Ce délai est raisonnable, c’est relatif, presque les 70% des transporteurs n’ont pas ré-immatriculé leurs véhicules compte tenu des difficultés que les uns et les autres traversent aujourd’hui. C’est ce qui rend cette opération difficile et coûteuse. Actuellement, du point de vue du travail, il y a moins d’activités pour les transporteurs, il faut déboucher de l’argent », dit-il.
Soutenant la cherté du prix des permis de conduire et de l’immatriculation des véhicules, il demande aux autorités de revoir la date butoire.
« Les choses coûtent cher, la ré-immatriculation coûte très cher, nous demandons auprès des autorités d’essayer de revoir le délai pour que tout le monde puisse échanger les anciennes plaques dans les conditions idoines », plaide le président de l’Union Nationale des Transporteurs routiers de Guinée.
Parlant de la menace de protestation des conducteurs de taxis et contre cette décision, Frebory Donzo dit ne pas être imprégné de cette situation.
» Je ne suis pas trop imprégné par rapport à la réaction des conducteurs de taxi, parce que nous gérons les propriétaires de véhicules. Les conducteurs de taxis et les chauffeurs sont gérés par le syndicat, ce sont eux qui savent réellement ce que les chauffeurs veulent réellement faire. Nous, généralement, c’est à la dernière minute qu’on nous informe. Jusqu’à l’instant nous ne sommes pas informés d’une grève des chauffeurs de taxis », ajoute-t-il ».
Pour finir, le président de l’Union Nationale des transporteurs routiers de Guinée lance un appel à l’endroit des conducteurs d’engins roulants. À l’État, il demande que la date butoire soit repoussée.
» Le message que je lance, c’est de rester derrière les différentes associations pour qu’elles plaident auprès des autorités pour essayer de voir la situation des permis et de la ré-immatriculation. Le problème de diminution du prix nous a manqué, c’est dès le départ qu’on devrait s’investir en toute honnêteté. Mais, étant donné qu’une partie de la population s’est engagée dans le processus, il est un peu difficile de demander. C’est peut être revoir la date, c’est cette opportunité qui s’offre à l’État selon nous. Les 30% ont renouvelé leur permis avec ce tarif, il est difficile de revenir sur le montant, ça serait comme s’il fait restituer l’argent des autres qui se sont bien exécutés », laisse entendre Frebory.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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