Revenus du Nigéria où ils ont rencontré le président de la commission de la CEDEAO, les membres de la Convergence des Acteurs socio-politiques Engagés dans le Cadre du Dialogue inclusif inter-guinéen ont animé une conférence ce lundi à Conakry. Il était question de présenter le rapport de leur mission à Abuja.
C’est Dr Ibrahima Sory Diallo, président de ADC-BOC qui a pris la parole au nom de ses pairs pour faire le compte-rendu.
» On est venu dire à monsieur le président que les représentations sociopolitiques que nous sommes, sont venues les rencontrer suite à un constat sur l’absence de la commission qui représente la CEDEAO auprès du comité national de suivi du chronogramme de la transition. Chose que nous avons vraiment déplorée et qui pose des inquiétudes parce qu’on ne peut pas continuer à exécuter les différents points qui encadrent la transition sans la CEDEAO. Il nous ont dit clairement que c’est lorsqu’ils ont suivi le décret mettant en place ce comité de suivi piloté et d’une façon unilatérale, c’est raison qui leur a poussé de suspendre leur participation et puis engager des sanctions contre la Guinée. Et aujourd’hui, suite à notre présence, on dit qu’on ouvre des discussions. Les discussions étaient quoi ? la garantie qu’on a obtenue. Nous avons obtenu de la CEDEAO, d’après le président, dans une semaine, il va dépêcher le médiateur et la représentation de la CEDEAO auprès de ce comité de suivi. C’est un acquis », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, » deuxièmement, nous avons également rappelé au président par rapport au cadre de dialogue en cours. Sur 23 coalitions, nous avons rappelé qu’il y a 20 coalitions qui siègent. Actuellement, d’autres coalitions pour des questions de préalables, n’ont pas accepté de s’associer. Pour cela, nous invitons la CEDEAO à voir avec la mesure du possible pour faire des rapprochements pour que ces gens puissent reconsidérer leurs positions et rejoindre le cadre de dialogue déjà en cours. Nous avons rappelé que les imams, y compris le président de la transition lui-même, se sont investis pour que ces gens considèrent leurs positions afin de rejoindre le cadre de dialogue. Malheureusement, d’aucuns estiment que tant que les préalables ne sont pas réglés, ils ne peuvent être autour de la table ».
Selon le coordinateur de cette convergence, contrairement aux interprétations de plusieurs acteurs sociopolitiques sur cette mission, ils ont été bien reçus par le président de la commission de la CEDEAO. Et que, celui-ci leur a dit qu’eux-mêmes, » ils ont des inquiétudes par rapport à cela, parce que ces leaders réclament une garantie pour venir affronter la justice guinéenne. La plupart d’entre sont en démêlé avec la justice, donc, par rapport à ça, qu’est-ce qu’il faut ? Nous nous avons répondu tout simplement qu’étant la CEDEAO, pour chercher à garantir l’intégrité des pays membres, il faut essayer de constituer une commission qui va assurer une question de sécurité pour eux afin qu’ils viennent affronter la justice. Parce qu’on ne peut pas aujourd’hui piétiner la justice guinéenne ».
Plus loin, il a indiqué que d’autres points, entre autres la résolution du cadre de dialogue, ont été également au centre des discussions avec le président de la commission de la CEDEAO.
« Nous avons aussi discuté des 35 résolutions issues du cadre de dialogue. Nous avons essayé de faire comprendre au président de la commission que nous le mouvement de certains acteurs qui viennent désinformer la CEDEAO, partir jusqu’à l’Union Européenne. Et, nous sommes venus leur tendre les résolutions issues du cadre de dialogue qui d’ailleurs a pris en compte toutes les préoccupations des gens qui refusent de venir autour de la table ».
Au cours de cette conférence de presse, ces acteurs sociopolitiques participants au cadre de dialogue ont rejeté les propos de ceux qui pensent que leur voyage a été financé par la junte militaire au pouvoir.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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