Séquestration et Viol à Ratoma : « il a déchiré ma robe… »

Accusé de séquestration et viol, Mamadou Diallo a comparu ce lundi au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma.
Dans son intervention devant le juge, l’accusé a nié les faits, indiquant que la fille est sa copine qui est librement venue chez lui.
« Je ne reconnais pas les faits de séquestration. Le matin, j’ai reçu un message de SK me disant qu’elle voulait venir passer la journée chez moi. Je lui ai dit ok. Quand elle est arrivée, il y pleuvait et il y avait le vent également. On s’est couché ; et puis, on a fait l’amour dans l’entente. Après, elle m’a dit qu’elle a faim, d’aller lui chercher à manger. En allant chercher à manger, j’ai fermé la porte, parce qu’il y avait trop d’insécurité à Wanindra. À mon retour, j’ai trouvé trois policiers devant ma maison. Ils m’ont demandé, SK est chez vous ici ? Je leur ai dit oui. Ensuite, ils m’ont demandé, elle est qui pour vous ? Je leur ai répondu qu’elle est ma copine. Ils m’ont dit d’ouvrir la parole, j’ai l’ai ouverte. Et ils m’ont dit d’aller m’expliquer à la gendarmerie », des propos rapportés par nos confrères de Guineematin.

La victime, quant à elle, a crié au viol. SK a confié au juge que Mamadou Diallo l’abord séquestrée chez, avant de déchirer sa robe pour l’abuser.
« Je revenais de mon centre d’information à moto, il est venu derrière nous. Il a coincé mon motard ; et, j’ai dit à ce dernier de s’arrêter. Mamoudou m’a dit qu’il voulait me parler, je lui ai dit que ma maman m’attendais. C’est en ce moment qu’il m’a dit de lui donner mon numéro et je le lui ai donné. Arrivée à la maison, il m’a appelé et s’est présenté. Du coup, j’ai raccroché son appel. Un autre jour, il m’a appelé pour me demander d’aller prendre les fiches chez lui à 8 heures. J’ai emprunté la moto pour aller chez lui. Quand je suis arrivée, je lui ai demandé où se trouve les fiches. Il m’a dit de l’attendre dans quelques minutes qu’il va les chercher. On est resté dans ça, il m’a dit de l’attendre dans sa chambre. Il est allé attacher la gueule de son chien. Quand il est revenu, il m’a donné une paire de gifles. Ça m’a donné des égratignures ; puis, il a mis le tranquillisant sur moi. Ensuite, il a entretenu des relations sexuelles avec moi. Après, il m’a menacé, en disant que si je déconne il va mettre son appareil « tranquillisant » sur moi. Il a même déchiré ma robe et abusé de moi. Je l’ai supplié ; mais, il n’a pas accepté. Peu de temps après, je lui ai dit que j’avais faim (…). Le soir, il m’a enfermé ; et puis, il est sorti. C’est ainsi que j’ai appelé mes parents par le billet d’un de ses petits », a narré SK
Le président du tribunal a cloturé les débats avant de renvoyer l’affaire au 27 février pour l’ouverture des plaidoiries.
Mamadama 10 Camara pour avenirguinee.org