La situation sociopolitique guinéenne reste tendue ces derniers temps en Guinée. La crise de confiance entre le CNRD et le FNDC, depuis l’annonce « unilatérale » de la durée de la transition, a eu des représailles sur le cours normal des activités dans le pays. Ce, parce que le front national pour la défense de la constitution a brandi sa « puissante arme » qui demeure les manifestations de rue.

Le jeudi dernier, suite à l’appel à manifester du Front, des jeunes sont descendus dans les rues le long de l’axe le prince pour, disaient-ils, manifester leur ras-le-bol face à la gestion unilatérale de la transition mais aussi, exiger l’instauration d’un cadre de dialogue inclusif et un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
A cet effet, des heurts ont éclaté entre les jeunes manifestants et les agents de maintien d’ordre. Ce qui a occasionné, selon le rapport du FNDC, quatre (4) morts au lendemain de la manifestation du jeudi, 28 juillet.
Face à cette répression « violente », des leaders politiques et d’opinion ont brisé le silence pour dénoncer la reproduction des « erreurs du passé ». C’est le cas du président du parti citoyen pour la défense des intérêts collectifs (PCDIC), Hamidou Barry, qui a fait parvenir une réaction à la rédaction d’avenirguinee.org dont nous vous proposons ci-dessous.
J’ai suivi avec une attention très particulière ces derniers développements de la situation sociopolitique de notre pays sous l’ère du CNRD.
Je constate avec une profonde désolation, le recul de la démocratie et de l’état de droit dans notre pays. L’espoir qui s’était emparé de l’écrasante majorité des guinéens s’est vite transformé en désespoir car au début de sa prise de pouvoir, le Colonel Mamadi Doumbouya nous a laissé entendre qu’il ne répétera pas les erreurs du passé. Mais très malheureusement, il est dans la posture de celui qui commet les fautes du passé.
Lorsqu’il s’est rendu au cimetière de Bambéto, tous les guinéens ont crû à son geste. Mais hélas, voilà que nous nous retrouvons à la case du départ qui consiste à faire le décompte macabre des morts, des blessés par balles, suivi des nombreuses arrestations et violations des domiciles privés sans aucune justification valable; les faucons ont pris le dessus sur les colombes.
Les acteurs sociaux politiques humiliés, arrêtés et jetés en prison sans aucun motif;
Des sièges des partis barricadés ; bref, on a l’impression de vivre à l’époque d’après les élections d’octobre 2020.
Que le Colonel Mamady Doumbouya sache que rien ne pourra empêcher la marche de notre jeune démocratie dans le bon sens. Ce qui n’a pas été permis au Général Lansana Conté, au capitaine Dadis Camara , au Général Konaté et à M. Alpha Condé, ce n’est pas à lui que nous, peuple conscient et souverain de Guinée, allons lui permettre.
Aucun agenda personnel ne sera toléré pendant cette Transition !
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.org
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